Archives de Tag: immigration

Enrichir nos chromosomes avec l’immigration africaine

Jusqu’où va se nicher l’auto-flagellation occidentale, tout de même… Autrefois plein de supériorité face au reste du monde, l’Occident ne semble avoir de cesse de cultiver un déclinisme pathétique associé à une mauvaise conscience qui le conduit invariablement au dénigrement de soi.

Cet article extrait du Point, glané sur Facebook, est un modèle du genre, car il montre quelles âneries ce complexe d’infériorité est capable de nous faire dire ou écrire : en l’occurrence, alors que le sujet original de l’étude mentionnée est très sérieux quoique contesté, il parvient à inspirer à l’auteur de ce billet une vision raciale de l’histoire. Pour faire oublier à tout prix que l’Européen s’est cru supérieur, on en vient à tenter de nous faire croire que l’Africain l’est…

Oh, occidental, tu n’as pas compris? Tu es un être inférieur. L’Africain, lui, a la « richesse génétique » absolue. A la langue la plus riche. Alors si toi y en a comprendre ce qui est écrit dans ce brillant texte, si toi y en a vouloir « enrichir tes chromosomes », toi y en a intérêt à hâter le métissage de ta population et à intensifier l’immigration. Pour en revenir à la pureté de la race africaine. Et fissa!

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Quand les contraires s’attirent… les extrêmes se rejoignent

[Je cède la plume ce matin à un ami se cachant sous le pseudonyme de Mickael K. Toute ressemblance avec une série mettant en scène une voiture douée d’une intelligence artificielle ne serait absolument pas fortuite.]

Dans un article aux allures de gag publié dans le journal Le Monde, on apprend que la CGT a suspendu l’un de ses responsables, accusé d’avoir affiché publiquement son engagement politique au Front National. Arnaque, scandale, atteinte à la liberté d’expression? Voyons d’abord de quoi il retourne. Lire la suite

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Quand la droite se débarrassera-t-elle de ses boulets?

Après le réconfort, l’effort. Après les vacances, le retour aux affaires. Depuis ma retraite bretonne, j’ai assisté effaré à la fuite en avant des boulets de la droite française. Incapables de présenter un bilan positif en matière de sécurité, ils paniquent. Et entre les ministres Nadine Morano qui accuse Marianne de « démagogie », Brice Hortefeux qui veut étendre les cas de déchéances de la nationalité et Christian Estrosi qui veut mettre l’insécurité sur le dos des maires, on atteint des sommets de bêtise. Qui montrent que la droite n’a rien, strictement rien à proposer sur le sujet. Lire la suite

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Vincent Peillon : le mensonge comme arme politique

Entièrement d’accord avec Nathalie Saint-Cricq, rédactrice en chef de l’émission A vous de juger, qui a parlé de « méthode de voyou » pour qualifier le lapin posé par Vincent Peillon à France 2 hier soir. L’élu socialiste, a refusé in extremis de participer à un débat sur l’identité nationale, laissant ainsi un boulevard à Marine Le Pen et Eric Besson. Quand les socialistes cesseront-ils de jouer les vierges effarouchées dès qu’on parle d’immigration et de contrôles aux frontières? Lire la suite

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Quand l’impertinence bobo-parisienne de Canal + va trop loin

actiondiscreteVoilà ce qui peut se produire quand on est sans cesse sur le fil du rasoir entre humour et mauvais goût. Hier, une équipe d’Action Discrète (Canal +) a été interpellée par la police à Calais, et fait l’objet d’une plainte du préfet du Pas-de-Calais. En cause : un reportage pour lequel les membres de l’émission se seraient déguisés en policiers pour proposer aux Calaisiens de faux-migrants comme animaux de compagnie. Lire la suite

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Sifflets, assimilation et échec du multiculturalisme

Ce n’est pas la première fois, mais les sifflets entendus hier au stade de France en provenance des supporters français de l’équipe tunisienne de football, à la fois contre la Marseillaise, les Bleus et le pauvre Hatem Ben Arfa me font mal, très mal. Ils ne savent pas ce qu’ils font, mais faut-il leur pardonner?

La fois dernière, il s’agissait de France-Maroc, il y a quasiment un an, en novembre 2007. Et je cherchais vainement des explications sociales à cette véritable honte. Une honte, parce que ces Français issus de l’immigration tunisienne sont peut-être des déracinés, et l’Etat n’a peut-être pas tout fait pour leur faciliter la tâche, mais la France reste leur patrie d’adoption à laquelle ils doivent un minimum de respect. Soutenir la Tunisie est leur droit le plus strict, mais s’ils crachent sur le drapeau bleu-blanc-rouge et la Marseillaise, je leur suggère cette alternative : soit demander l’asile politique en Tunisie, pays que manifestement ils préfèrent, soit rester en France en demandant la nationalité Tunisienne.

Sur ce sujet, les bornes sont franchies et on ne peut plus se contenter de parler de simple problème d’éducation, de politesse, ou peut-être tout simplement de mimétisme (les sifflets pouvant devenir un jeu), même si ces trois aspects sont présents dans cette crise.

Hatem Ben Arfa, né Tunisien mais qui a choisi le maillot bleu, a été lui aussi copieusement sifflé et qu’en dit-il? « On l’avait vu contre le Maroc et l’Algérie, on va dire que c’est devenu une habitude même si je ne sais pas s’ils le pensent vraiment. Mais je ne leur en veux pas vraiment. C’est un peu dommage mais ce n’est pas grave. Il y avait plus de Tunisiens que de Français, il faut les comprendre. C’est sûr que c’est bête mais du moment qu’il y avait du spectacle et que tout le monde s’est fait plaisir, ce n’est pas le plus important? C’était un match important pour la communauté tunisienne et française pour qu’elles se rassemblent, a ajouté le joueur de Marseille. Pour moi, c’était une fierté. »

On peut applaudir à sa compréhension et sa nuance, mais ce genre d’opinion n’est-il pas totalement à côté de la plaque, angélique, voire aveugle? Est-ce « vraiment le plus important », que la France ait gagné et qu’il y ait eu du spectacle? Les communautés se sont-elles vraiment « rassemblées »? Peut-on parle de « fierté », ou plutôt de honte?

Cette fois, comme Criticus, je ne peux que me résoudre à l’évidence : il y a un gros problème avec la notion de nationalité dans notre pays, qui n’est plus du tout intégrateur mais qui accole les communautés les unes à côtés des autres sans chercher à leur trouver un but commun. Ce n’est pas un problème social, puisque jusqu’à preuve du contraire, on n’a jamais vu des RMIstes dits « de souche » (terme vraiment peu adéquat, mais je n’en ai pas d’autres) siffler la Marseillaise.

La faute, pour moi, est toute trouvée : on a voulu flatter les origines des immigrés, dans les années 80, et créer des « Beurs », des « Maghrébins de France », ce qui est une hérésie totale : soit ils sont maghrébins, soit ils sont Français. Pas les deux. Qu’es-ce que ça veut dire, « Beur »? Parle-t-on de Pollack ou de Rital? Parle-t-on de « Breton du Nord »?

C’est cette schyzophrénie, orchestrée par des mouvements comme SOS-Racisme avec la complicité objective du PS et de la gauche, trop heureux de s’assurer le vote d’une minorité importante et ainsi créer de toutes pièces le Front national, épine qui restera longtemps dans le pied de la droite. qui est à l’origine de cette situation.

Résultat : la communauté nationale est aujourd’hui fracturée (les communautés asiatiques ne sont pas moins renfermées sur elles-mêmes, d’ailleurs), et les identitaires extrémistes reprennent du poil de la bête en se faisant passer pour de gentils défenseurs de la culture locale.

On court au conflit, et au conflit armé, c’est une évidence : déjà, les politiques marchent sur des oeufs dès qu’ils pénètrent dans les cités, dont on achète le silence à coups de subventions. Les insultes du type « sale Français » se multiplient, et je ne vois pas comment on va passer à côté d’une nouvelle crise majeure.

Dès lors, que faire? Si je partage son diagnostic, je n’agrée pas à la conclusion de Criticus, qui propose de créer une forme de « nationalité au mérite », qui récompenserait de la carte d’identité ceux qui s’en sont montrés dignes, qu’ils soient de souche ou  pas. Si l’idée est séduisante, elle me semble impraticable dans les faits. Quels seraient les critères, la méthodologie utilisée? Et surtout, la nationalité n’est-elle pas un fait, plus qu’une récompense à gagner? Je suis Français, parce que je suis comme ci ou comme ça, pas parce que je suis né quelque part ou que j’ai été gentil à l’école.

Comme Rubin Sfadj, je crois donc plutôt à une relance du modèle assimilationniste, qui seul peut permettre de créer une communauté soudée. Les tests de langue pour acquérir la nationalité vont dès lors dans le bon sens, même si ce n’est pas suffisant. Contrairement à ce que nous ont fait croire les chimères gauchisantes, une société homogène n’est pas forcément synonyme de renfermement sur soi. Car ne pas accorder la nationalité, ce n’est pas rejetter l’autre, c’est le considérer tout bonnement comme ce qu’il est : un autre. Et une société éclatée ou multiculturelle n’est pas ce paradis qu’on nous a fait miroiter, où le steak-frites se mélange au nem et au couscous pour le plus grand plaisir des papilles et le plus grand bonheur de tous.

EDIT : La décision annoncée par le gouvernement, de pure communication, d’interrompre les matches en cas de sifflets de l’hymne national est doublement contestable : d’une part parce qu’elle n’est pas applicable (au niveau sécurité, et puis parce que ce serait injuste), d’autre part, parce que cette annonce permet surtout d’éluder le fond du problème. J’entendais hier soir Roselyne Bachelot sur France 2 : je ne l’ai pas entendu parler de politique d’intégration ou de politique familiale.

Lire aussi, à ce sujet, la réflexion de Malakine.

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Les sans-papiers lillois victimes de l’idéologie jusqu’au-boutiste du CSP 59

64 jours de grève de la faim pour aboutir à une arrestation globale, ce matin, de tous les participants à un mouvement qui aurait dû s’achever dans le calme aujourd’hui si les propositions du préfet avaient été acceptées par les plus influents des mouvements de soutien aux sans-papiers du Nord.

Inutile de s’étendre sur les soupçons portés à l’endroit de la réalité de cette grève de la faim. Vu de Lille, il faudrait être dupe pour avaler cette couleuvre : a-t-on déjà vu quelqu’un se contenter d’eau et de café pendant près de deux mois, et continuer à organiser des conférences de presse, à sourire devant les journalistes comme si de rien n’était? Désolé, je doute donc je suis.

Ce mouvement est d’autant plus contestable que ses propre participants sont pris en otage par l’idéologie guerrière du CSP (comité des sans papiers) 59, soutenu par la Ligue des (prétendus) Droits de l’Homme et le MRAP (dont on connaît l’intelligence profonde). Interrogés dans les journaux, à la télé, à la radio, ces malheureux ont répété en boucle pendant des jours puis des semaines un message appris par coeur la régularisation ou la mort.

Au passage, on notera qu’il faut être soit complètement à bout, soit complètement manipulé pour être prêt à la mort pour un bout de papier, titre de séjour ou carte d’identité.

Derrière ces émouvants messages venant des grévistes, les associations qui les soutiennent, eux, ont fait preuve à la fois d’une totale irresponsabilité  et d’un cynisme sans nom. Comment peut-on défendre une cause de façon si radicale qu’on est prêt à risquer la vie d’un de ses membres pour que celle-ci avance? Pure folie. Mépris de l’Homme. Comme si le CSP et ses acolytes ne voyaient pas l’humain dans le sans-papier, mais uniquement un vecteur de son idéologie. Idéologie qui voit derrière la volonté de maîtriser les flux migratoires des relents de colonialisme. Idéologie qui veut qu’en vertu des fautes commises par les « impérialistes » dans le passé, tous les habitants des anciennes colonies ont un droit à vie de séjour sur un territoire. N’emprisonne-t-on pas les Africains dans la revendication permanente en ne cessant d’adopter un tel ton?

Deuxième phase du raisonnement : l’illégitimité de toute grève de la faim. Ce procédé est un chantage odieux, qui consiste à émouvoir l’opinion publique pour obtenir quelque chose. Soit les grévistes méritent leur titre de séjour, et il faut le leur donner, soit ils n’y ont pas droit, et dans ce cas, il n’y a pas à placer l’hypothèse de la mort comme monnaie d’échange. Le député UDF Jean Lassalle était tombé dans la même erreur pour sauver des emplois, une usine, un territoire. De tels agissements font peu de cas, il me semble, du caractère sacré de la vie. Rien ne vaut la vie.

De plus, la préfecture n’a-t-elle pas proposé une solution de sortie de crise, acceptée par des associations aussi humanistes qu’Emmaüs ou la Cimade? Les six organisations signataires de l’accord sont-elles complices du pouvoir, réactionnaires ou nazies? Selon l’AFP, « ce dispositif prévoit le réexamen des dossiers de 150 sans-papiers – dont les grévistes de la faim -, la délivrance dès le dépôt de la liste d’un document leur permettant de circuler librement et la remise immédiate d’un titre provisoire pour ceux qui seront régularisés ». Inespéré! Mais le CSP, lui, ne s’en satisfait pas : pour lui, c’est tout ou rien. Dans cette optique, les associations signataires de l’accord préfectoral ne sont pour lui que des collabos, illégitimes à soutenir les sans-papiers. Quand on est idéologue, il n’y a jamais de place pour la nuance, la négociation, le compromis.

A Lille, l’actualité est d’ailleurs marquée par le jusqu’au-boutisme et les provocations de cette association. Si elle assiste au jour le jour les sans-papiers, et effectue donc un vrai travail de fond, sa stratégie permanente consiste à provoquer de façon régulière la police, pour que celle-ci perde le contrôle et qu’on puisse l’accuser des pires maux. On l’a vu pendant les six derniers mois. La température a monté jusqu’à ce qu’une occupation tourne à l’arrestation générale : enfin, le CSP a pu employer le mot de « rafle ». Notons ici que la police n’est pas exempte de tout reproche. Elle n’hésite pas à employer la force, là où elle est inutile et d’ailleurs injuste. Mais derrière, le CSP se satisfait de tout débordement. Se frotte les mains à chaque arrestation, sous couvert d’indignation. Car tout cela est bon à prendre, cela fait « avancer la cause ».

Arrêtons de croire, donc, que la politique du gouvernement n’est pas républicaine. Sur ce genre de questions, ce n’est pas dans la rue ou en jouant avec la mort qu’on règle les problèmes. Si les lois ne plaisent pas, eh bien il faut se battre pour les changer : il y a des élections pour cela. Certes, on voit sur le terrain que l’Etat (le service « étrangers » des préfectures) n’applique pas toujours la loi à bon escient, et c’est un euphémisme : elle le fait a minima. Certaines arrestations sont même purement et simplement scandaleuses. Disproportionnées. Sans compter les procédures baclées ou irrégulières. Mais le fond du droit, lui, est élaboré par une majorité démocratiquement élue. N’en déplaise aux minoritaires, qui s’ils avaient le pouvoir, feraient peu de cas des contestataires, soyons-en certains!

Mais ce qui est le plus grave, dans cette affaire, c’est d’instrumentaliser le malheur de ces pauvres bougres à des fins politiques. Les responsables du CSP, de la Ligue, du Mrap, sont à l’abri pendant que les sans-papiers qu’ils soutiennent sont actuellement en garde à vue dans les locaux de la Police aux frontières et au commissariat central de Lille. Ne seraient-ils pas dans une meilleure situation, aujourd’hui, s’ils avaient approuvé l’accord préfectoral plutôt que de suivre les conseils de pseudo-humanistes?

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