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Quelle société voulons-nous pour l’après 2012?

Même si ce blog est en léthargie avancée, et que je ne peux dire quand il en sortira, je ne pouvais pas ne pas relayer cette initiative résumant en quelques images – et de belles images, puisque la vidéo est très bien réalisée – le message des évêques à l’occasion de ces élections qui se profilent dans quelques semaines. Election présidentielle, d’abord, puis élections législatives.

Les évêques ne donnent pas de consigne de vote, et j’allais dire, encore heureux : ce n’est pas leur rôle, et ils veulent rester ferment d’unité. Ainsi, ils respectent la liberté de chacun. Néanmoins, il s’expriment de manière très forte sur un certain nombre de sujets, dans un document que vous avez peut-être lu, et qui a été publié au mois d’octobre : « Elections, un vote pour quelle société? »

La question résume le point de vue des évêques : au-delà des polémiques, des « musulmans d’apparence », de la « méprisance » et des taxes à 75%, quelle société voulons-nous voir demain dans notre pays? Quelle société voulons-nous transmettre à nos enfants? Que voulons-nous, exactement, en matière de famille, de justice, d’éducation, de politique de banlieues, de politique extérieure, de politique d’accueil de la vie, de sa naissance jusqu’à son terme?

Il est du devoir de chaque chrétien mais au-delà, de tout citoyen, de réfléchir à ces enjeux. Les évêques offrent une grille de réflexion, un série d’éléments de discernement. A chacun de chercher, là-dedans, ce qui lui paraît le plus important. Mais ce qui me séduit, dans ce document, c’est que les évêques, contrairement aux candidats, nous y parlent sans arrière pensée : ils parlent « à la conscience du citoyen, pas à son instinct », rappelle Nicolas Mathey.

De manière plus générale, cette vidéo est un épisode de plus de la prise des conscience, par les catholiques, de la nécessité de s’engager politiquement, de prendre position. Dans un contexte troublé, il n’est plus temps de regarder les trains passer.

Personnellement, je trouve que ce document, s’il n’appelle pas à voter pour quelqu’un, en élimine deux de facto : Marine Le Pen, pour son discours outrancier consistant, perpétuellement, à désigner des boucs-émissaires et à se replier, au lieu de s’ouvrir et de chercher la concorde; et François Hollande, dont la proposition sur l’euthanasie, si elle était retenue, nous ferait immédiatement basculer dans un autre type de société.

Lire aussi sur ce même sujet Edmond, Koz, et Henry Le Barde.

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