Votre serviteur, en plus d’être frustré, est furieux de laisser ainsi en jachère ce bel espace de dialogue républicain et de joutes démocratiques qu’est Pensées d’outre-politique. Il aimerait revenir à vous, vous choyer, vous offrir sur un plateau des prétextes de discussions enfiévrées. Vous prouver ainsi son amour total, son dévouement sans bornes. Las, il ne peut pas. Il n’a plus de connexion internet : la faute à un déménagement suivi d’un dégroupage sauvage dont on entendra probablement parler à l’avenir. Lire la suite
Archives de Tag: Obama
Travail dominical : ce texte est encore pire que le précédent!
Après bien de péripéties, la proposition de loi Mallié remaniée sur le travail dominical revient à l’Assemblée, où son examen doit débuter le 7 juillet, le gouvernement ayant déclaré « l’urgence » (sic). En réalité, ce projet est encore pire que celui qui avait entraîné la fronde de nombreux élus UMP, à l’automne dernier. Les zones concernées par le recul du repos dominical sont plus nombreuses, et le volontariat des salariés et le doublement de salaire promis sont remis en cause. Aujourd’hui, où sont-ils, ces députés de droite qui s’étaient mobilisés avec succès contre le précédent texte? Existe-il encore, à l’UMP, des élus soucieux de construire une société équilibrée, sans tomber dans l’hyperconsumérisme et la dictature de l’individualisme-égoïsme? Lire la suite
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Obama et la Turquie : mais de quoi je me mêle?
Hier en Turquie, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a apporté son soutien – sans surprise du côté américain – à la candidature d’Ankara à l’entrée dans l’Union européenne. Une fois passée l’envie de lui demander de se mêler de ses oignons, on réalise que cet appui est le meilleur argument pour stopper les négociations d’adhésion et envisager un partenariat privilégié avec ce pays. Ce sujet sera-t-il l’un des éléments clefs de la campagne pour les européennes, qui peine à démarrer? Lire la suite
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Obama le gentil, McCain le méchant
« Pour ma part, je serais américain, je voterais McCain ! Rien que pour faire chier ! »
Le propos est d’Autheuil. Je trouve la phrase excellente, provocatrice à souhait, et je pense que j’agirais de même si j’avais ma carte d’électeur américain. Il y en a un peu assez de cet unanimisme béat et de cette béatification permanente de Barack Obama, qui a entendre certains, est quasiment déjà thaumaturge.
Il y a un certain manichéisme à voir en Mc Cain le mal absolu, alors qu’il n’est pas la copie conforme de Bush, qui laisse un bilan catastrophique. Et surtout, il est très désagréable de voir de quelle façon les médias couvrent cette campagne, comme je l’avais déjà dit en janvier : on confond désir et réalité. Et on érige un des candidats en « gentil », et l’autre en « méchant ». C’est très Français! Et excessivement pratique : le méchant, c’est Bush. Bush est républicain, donc le gentil, c’est le démocrate. Comme ça, on évite de réfléchir.
Hier soir, dans l’émission Mots Croisés, Roger Cohen, éditorialiste au New York Times, appelait, pour plaisanter, les journalistes européens et en particulier les Français, à venir s’installer deux mois à Kansas City plutôt que de couvrir les élections de New York ou Washington. Histoire de tâter le pouls de la société américaine et de nous faire comprendre les véritables enjeux de cette élection. Ceux-ci sont plus importants que la nullité supposée de Palin, le « les fondamentaux de l’économie américaine sont bons » de Mc Cain, ou le fait qu’Obama soit métis. Au passage, l’émission de Calvi a tranché sur cet unanimisme : on a entendu Hubert Védrine dire que selon lui, « les deux candidats sont bons »…
Le plus important dans tout cela, c’est qu’on sent un certain bonheur, en France, au vu de l’évolution des sondages et de l’approche du résultat. Enfin, on tient le bon bout, on a soutenu le « camp des gentils » et celui-ci est en passe de l’emporter! On n’arrive plus à se retenir. Comme pour John Kerry en 2004, qui devait balayer Bush. Comme pour Jospin en 2002, qui devait l’emporter haut la main. Comme pour Balladur en 1995, qui devait enterrer Chirac. Comme pour Raymond Barre… bon, arrêtons-nous là, ça devient indécent!
Les nouvelles pythies ont un gros handicap, c’est qu’elles doivent « vendre » leur sujet (un noir à la Maison-blanche, c’est plus fun qu’un vétéran du Viet-nam) tout en respectant un principe de base dans leur prédiction : a priori, tout ce qui est à droite est suspect.
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